En cette fin d’hiver, les services techniques restent mobilisés sur plusieurs fronts pour continuer à évaluer l’état écologique de nos cours d’eau, et ainsi aider à proposer des mesures de gestion piscicoles pertinentes pour les populations de poissons et les pêcheurs.
Différents projets se poursuivent sur ces mois de février et mars : travaux d’étude sur les frayères de la Dourbie et ses affluents, relevé des sondes pour le suivi des températures des cours d’eau, études sur la reproduction des carnassiers du lac de Sautebraut.
Retour sur les prospections frayère du bassin versant de la Dourbie
Dans le cadre du suivi des populations de truites sur la Dourbie et ses affluents, les services techniques de la Fédération se sont rendus au mois de décembre 2020 sur les ruisseaux de ce bassin versant pour repérer des frayères potentielles. Lingas, Crouzoulous, Prunalet,Pueylong, Duzas et Gardies ont été parcourus, parfois sous la neige, afin d’évaluer l’intensité de la reproduction des truites.
De nombreuses frayères potentielles ont été repérées, des secteurs qui semblaient propices à la reproduction de la truite en termes de vitesse du courant, hauteur d’eau, granulométrie notamment. Au total 202 zones favorable à la fraie (frayères potentielles) ont ainsi été relevées pour une surface totale de 83,9 m2 et une moyenne de 1,9 m2 par frayères.
A titre d’exemple sur le Crouzoulous, les services techniques de la Fédération ont prospecté 23% du cours d’eau. 32 surfaces favorables ont été observées, 3 surfaces avérées à la fraie ont été identifiées, avec l’observation de 6 truites.
Un sondage de suivi sera réalisé sur ces secteurs en septembre octobre de cette année, afin de recenser les truitelles présentes à la fin de l’été. Ces travaux permettront d’évaluer le recrutement et de vérifier si la reproduction s’est bien déroulée sur ces cours d’eau en 2020.
Relevé des sondes pour le suivi des températures des cours d’eau
En ce mois de mars 2021, les sondes vont être relevées par les services techniques de la Fédération. Une analyse permettra d’étudier les relevés des derniers mois captés par les engins. Des comparatifs pourront être effectués avec les analyses passées. Il s’agira également de vérifier combien de sondes ont été arrachées ou détériorées par les crues survenues en septembre 2020 sur le Gardon et le fleuve Hérault.
Par ailleurs, les analyses des températures relevées en 2020 montrent certains points de vigilance. Notamment sur le haut Vidourle, en amont de Cros : jusqu’à présent, une résurgence maintenait une température fraiche sur ce secteur, y compris en été. Mais en 2020, l’influence de cette résurgence semble avoir été moins importante, la température de l’eau a varié dans des proportions inhabituelles, avec probablement des impacts sur la faune aquatique peu habituée à subir ici la chaleur de l’été de manière aussi importante. Plus en aval sur le Vidourle, le développement algal a été important en 2020, le niveau d’eau a parfois été inquiétant vers Sommières ou Quissac. Les données enregistrées par les sondes viendront apporter des informations importantes sur la température de l’eau observée sur ces secteurs, et sur les conséquences potentielles pour les populations de poissons.
Premiers résultats sur le lac de Sautebraut
Cette période hivernale a permis aux services techniques de la Fédération de réaliser la première étape des travaux prévus pour étudier les populations de carnassiers du lac de Sautebraut. Les habitats aquatiques ont été recensés et cartographiés sur les bordures du lac, sur une dizaine de mètres : arbres surplombant l’étang, embâcles, granulométrie…
C’est prochainement les profils de température et d’oxygène avec une mesure tous les mètres qui seront relevés plusieurs fois dans l’année (hiver, printemps, été, automne).
Cet état des lieux initial du plan d’eau devrait permettre de mieux comprendre son fonctionnement, afin par la suite de définir des meilleurs mesures de gestion piscicole.