L’AAPPMA de Bellegarde et à la Fédération de pêche du Gard ont décidé d’étudier le fonctionnement du plan d’eau de Sautebraut. Malgré des campagnes d’introduction de carnassiers menées depuis plusieurs années, les différentes espèces (brochets, perches, sandres, black bass) semblent en effet avoir du mal à se maintenir.

Différentes explications sont possibles, soit liées à la capacité d’accueil du lac, à un manque d’habitat, à des phénomènes de pollutions ou d’eutrophisation de l’eau…

La qualité de l’eau en question

Les études vont ainsi se pencher sur la qualité de l’eau, en estimant par exemple son profil de température selon les saisons. Il s’agira notamment de savoir à quelle profondeur et à quelle période il pourrait y avoir une diminution importante en oxygène, pouvant entrainer une anoxie pour la faune aquatique.

Les agents de la Fédération s’intéresseront également à la turbidité de l’eau ainsi qu’à la profondeur du lac. Une étude spécifique sur la bathymétrie permettra d’évaluer le volume d’eau disponible pour les poissons, afin de mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème aquatique.

L’objectif de cette bathymétrie est de mieux appréhender la structure du fond de la retenue, en déterminant la hauteur d’eau sur l’ensemble du plan d’eau. Les services techniques de la Fédération vont ainsi naviguer à faible vitesse sur l’ensemble du plan d’eau, en effectuant des mesures de profondeur selon des transects transversaux et longitudinaux les plus rapprochés possibles.

Etudier les habitats disponibles et évaluer la densité de poissons

Un drone aquatique sera utilisé pour estimer la densité des herbiers, la qualité et le nombre d’habitats. Le drone balayera le plan d’eau, afin de localiser embâcles, blocs et herbiers pour déterminer si les habitats sont occupés, colmatés ou présents en très faible nombre.

Le peuplement piscicole en place sera estimé avec des pêches par filets maillants (protocole scientifique normé). Des pêches électriques de bordure viendront compléter cette estimation pour cibler les juvéniles.

L’ensemble des informations qui pourront être collectées dans le cadre de ces travaux permettront de définir des mesures de gestions piscicoles appropriées. A terme, l’objectif est que les populations de brochets, sandres, perches, black-bass et de poissons fourrage se développent au mieux, et bien sûr que les pêcheurs puissent venir au bord de l’eau avec des chances optimales de passer un bon moment avec des captures à la clé.