Truites de mai sur les rivières gardoises

Le mois de mai est l’une des périodes les plus intéressantes pour la pêche de la truite. Les poissons sortent de l’hiver et ont besoin de s’alimenter, et les eaux ne sont pas encore trop chaudes. De nombreuses techniques permettent de tirer son épingle du jeu, pourvu que le pêcheur sache s’adapter aux conditions du moment. C’est aussi la saison idéale pour réaliser de belles captures.

Même si en ce mois d’avril 2021, les niveaux d’eau commençaient à devenir assez préoccupants dans la région. Espérons que les pluies qui viennent de tomber et celles annoncées permettront aux truites de pouvoir évoluer sereinement dans leur cours d’eau cette année.

A la recherche des gros poissons

Les rivières reprennent vie à mesure que les températures s’adoucissent, les conditions deviennent optimales pour aller rechercher du joli poisson. Avec la pêche du brochet qui vient d’ouvrir autorisant la pêche aux leurres sur de nombreux parcours, pourquoi ne pas aller explorer les débuts de seconde catégorie aux leurres souples ? Surtout si les parcours amont souffrent du manque d’eau. Sur la Cèze en amont de Saint-Ambroix, explorer les fosses avec un shad de 3 ou 4 pouces n’effraie pas les mémères à l’affut pour capturer de grosses proies. Pour les veines d’eau marquées, c’est aussi un poisson nageur qui peut faire la différence : Illex Tiny Fry, D-Contact et autres Ryuki sont des incontournables qui tiennent bien le courant et laissent rarement dame fario insensible. Il ne faut parfois pas hésiter à proposer des leurres de 7 ou 8 cm qui vont permettre de sélectionner les belles farios. Sur notre département, de jolis poissons se rencontrent aussi sur l’Arre et sur l’Hérault, sur les parcours situés entre Le Vigan et Saint-Julien-de-la-Nef.

Pour certains, c’est plutôt le vairon manié qui sera privilégié pour débusquer un poisson trophée. Il est vrai que des « montures maison » bricolées, assez épurées et solides à la fois sont d’une efficacité redoutable.

La bonne période pour pêcher au fouet

Le printemps est la période parfaite pour sortir les fouets du fourreau. Les insectes se font de plus en plus présents sur nos cours d’eau, de belles éclosions sont à observer en ces mois de mai – juin sur les rivières. La Dourbie jouit en ce sens d’une belle renommée : sur certains coups du soir, la rivière sait dévoiler ses bonnes densités de mouchetées. Même en l’absence apparente d’insecte, il n’est jamais interdit de pêcher l’eau en sèche, l’activité printanière des truites les poussant à venir gober des mouches d’ensemble type sedge en chevreuil, araignée…

Si les niveaux sont bas et les eaux crystallines, les approches soignées seront impératives, comme en période estivale, avec des bas de lignes allongés et affinés.

les bons gestes pour relâcher ses prises

En cette période où les truites ne rechignent pas à s’attaquer à de jolis leurres, ce sont aussi les streamers qui méritent toute notre attention. Si les rivières ont pu se recharger après de bonnes averses salvatrices, une canne en soie de 6, équipée d’une soie intermédiaire sera polyvalente. Sur une pêche aval où le streamer va dériver et peigner les courants entre deux eaux ou proche du fonds, les imitations de vairons et de petit poisson fourrage sont redoutables. Pour les streamers, les classiques sont des imitations de 6 – 8 cm de couleur olive, noir, avec parfois un tag de couleur flashy (orange, rouge, chartreuse) pour aiguiser l’appétit ou l’agressivité des carnassiers.

Ne jamais oublier de miser sur les appâts naturels

Les appâts naturels restent efficaces en toute saison, et en de nombreuses conditions. Certains d’entre vous ont peut-être profité des pluies récentes pour faire naviguer un gros lombric dans des eaux mâchées et tumultueuses. Sur des eaux fortes et teintées, la méfiance des truites se relâche quelque peu, c’est toujours un bon moment pour aller faire un tour au bord de l’eau.

Sur des eaux calmes et basses, le pêcheur privilégiera coup du matin et coup du soir, en portant son attention sur les eaux vives concentrant les poissons et les apports en nourriture. Teignes, petits vers rouges, mouches noires et trichoptères en tous genres sont parfaits pour une pêche au toc de printemps traditionnelle, qu’il s’agisse de leurrer un poisson sauvage, ou un poisson de remise… Avec les déversements réguliers effectués sur les parcours réussite, sur les vallées des Gardons et de l’Hérault, ce mois de mai promet de belles parties de pêche à la truite sur les eaux du département.