Trois techniques pour l’ouverture

La pêche aux appâts ou au toc : C’est la technique qui est la plus utilisée de nos jours pour la pêche de la truite. C’est d’ailleurs celle qui sera la plus performante en début de saison. Plusieurs techniques de pêche au toc existent. La pêche à l’aide d’une canne télé-réglable ou à fil intérieur permettra de se faufiler le long des rivières encombrées. Généralement on pêchera en remontant vers l’amont. Cette technique est utilisée pour pêcher les petites rivières et ruisseaux. De manière générale on essaiera de grouper sa plombée. 90% de cette pêche est liée à l’approche du poste. La présentation ne sera que secondaire.

La pêche à la Sempé (du nom de son inventeur) ou en grande dérive, est très certainement la pêche (avec la mouche) la plus technique qui existe. Elle permet non seulement de prendre des truites, mais elle permet aussi de sortir de gros poissons sur des nylons très fins. La pêche se pratique en descendant, avec toujours à l’idée que nous devons proposer un appât le plus naturellement possible, comme s’il descendait au grès des courants. De manière générale on essaiera d’avoir une plombée étalée et dégressive. 90 % de cette pêche est liée à la présentation de l’appât. L’approche n’est pas déterminante, hormis dans les eaux cristallines.

 

La pêche au lancer: Historiquement la pêche au lancer consistait à envoyer une cuillère et à la ramener. Puis est arrivée la pêche au vairon manié, ou nous devons animer le mort de manière à lui donner une nage plus ou moins saccadée. La technique s’est modernisée avec l’arrivée des leurres à bavette et autres leurres souples. Rapide, elle demande peu de matériel et de technicité dans le montage et/ou l’animation. La vraie difficulté de cette pêche réside dans la précision des lancers et le ferrage lorsque il y en a. Dorénavant il nous faut animer les leurres (linéaire, twichant, jerckant, stop and go, accélérations…) et changer les coloris. Cette technique permet parfois de faire monter de gros spécimens, mais n’en déplaise à certains, ce n’est pas la technique d’ouverture la plus rentable. Elle nous donnera davantage de réussite à partir du mois d’avril, lorsque l’eau se sera réchauffée un peu.

 

La pêche à la mouche : Technique incontournable de la pêche à la truite, elle a désormais ses puristes qui ne jurent que par lièvres, chevreuils, lapins et autres coqs… Auparavant cette technique était plutôt pratiquée à partir du mois de mai avec l’abondance d’éclosion, mais avec la raréfaction des gobages, beaucoup de moucheurs se sont rabattu sur la pêche en nymphe. Elle permet de pêcher sous l’eau et s’apparente à la pêche aux appâts naturels dans la dérive.

 

Même si le jour de l’ouverture tout le monde veut être le premier à pêcher, rien ne sert d’attaquer à l’aube. Vous devrez attendre que le jour soit bien levé pour espérer piquer une sauvage. Les eaux de 1ere catégorie sont souvent très froides début mars. Il faudra privilégier des animations lentes et une prospection ralentie. N’hésitez pas à pêcher sur le coup de midi, lorsque les eaux se sont réchauffées ;  à moins que vous soyez attablé entre amis, comme les truites, qui elles aussi commenceront leur repas… !