Campagne de tir de destruction du Grand Cormoran :
Le Grand Cormoran est une espèce protégée par la loi européenne. Originaire des pays nordiques, il vient s’alimenter sur nos cotes françaises durant la période hivernale. Jusqu’à présent, cette espèce piscivore ne s’alimentait que de poissons marins. Mais depuis une vingtaine d’années, les oiseaux toujours plus nombreux, viennent se nourrir en rivière. Cette « migration » peut s’expliquer par deux facteurs: le premier est la raréfaction des espèces marines liée à la surpêche. Le second concerne la loi européenne de 1979, interdisant aux pays nordiques le traditionnel ramassage d’un œuf par nid durant la reproduction.
Sur le département du Gard nous avons 5 000 individus (comptage réalisé en 2015 par la Fédération de Pêche du Gard) qui restent durant 4 mois sur le territoire. En moyenne, chaque oiseau mange entre 300 et 800 grammes de poissons par jour. On admettra une moyenne de 500 grammes par oiseau et par jour. Ce chiffre nous donne une moyenne de 2,5 tonnes de poissons consommés chaque jour; soit 75 tonnes de poissons engloutis chaque mois. Il est compliqué d’évaluer de manière exacte l’impact de cette prédation, mais les chiffres sont assez éloquents !
Pour cette raison la Fédération de Pêche du Gard a obtenu un quota de tir de 220 cormorans pour la saison 2016-2017. Ces tirs sont réalisés sur les zones les plus vulnérables. Ils doivent permettre de « mettre la pression » sur les individus durant le frai de la truite Fario et du brochet, qui sont deux espèces vulnérables. En intensifiant les tirs, nous espérons que les oiseaux dérangés regagneront le Grand Rhône et le Petit Rhône, qui peuvent supporter une prédation plus forte de part leur importance.
La campagne de tir du Grand Cormoran vient tout juste de démarrer sur le département du Gard. Elle s’étalera jusqu’à la fin du mois de février. Les tirs sont réalisés et encadrés par la Fédération Départementale de Pêche du Gard. Conformément à la réglementation les cormorans sont tirés avec des cartouches acier (afin de ne pas aggraver le phénomène de saturnisme aviaire).
