Technique du mois: La nymphe au toc

Le 10 mars 2018 lance le top départ pour tous les passionnés de truites. Avec une nature encore endormie et une eau souvent glacée,  ce n’est pas la meilleure période pour taquiner la moucheté…, mais samedi, c’est l’ouverture ! Chaque année, nous faisons ici le tour des différentes techniques de pêche pour l’ouverture de la truite, mention particulière cette année pour une technique novatrice: la nymphe au toc.

La plus pratiquée sera la traditionnelle pêche au toc ou aux appâts naturels comme certains aiment la pratiquer. Cela reste la technique la plus performante en ce début de saison. La pêche doit être lente avec un appât capable d’évoluer proche du fond. Ver de terre et teigne seront les esches à avoir dans ses boites le 10 mars. Technique efficace toute l’année.

La pêche au lancer, et sa simplicité de mise en action, séduit de plus en plus de pêcheurs notamment chez les plus jeunes. Pêche aux leurres, à la cuillère ou au vairon, elle permet de balayer de grands secteurs est demeure une pêche très active. Cette technique permet de prendre de très grosses truites. La meilleure période est à partir du mois d’avril, lorsque l’eau se sera réchauffée un peu.

La pêche à la mouche est une technique incontournable pour tous les passionnés de truite. Pour les pêcheurs en seiche, il faudra attendre les heures les plus chaudes pour espérer voir quelques gobages de Baetis et autre March Brown. Généralement, c’est sur les coups de midi- 14h00 que les éclosions peuvent intervenir. Il faudra être prêt lorsqu’elles seront à table… La pêche en noyée peut réserver de belles surprises sur les poissons actifs.

Une des techniques que j’affectionne particulièrement, est la nymphe au toc. Oublié les fondamentaux que vous pourriez avoir à la mouche, ici, on prospecte avec une canne au toc. On pêchera de différentes manières si l’on est sur un ruisseau ou en rivière. En ce début de saison, les eaux sont souvent en dessous des 10°C et la pêche se fera à raz du fond. La technique peut s’apparenter à de la grande dérive aux appâts naturels, à la différence qu’il faut prendre en considération non pas le poids du ver ou de la teigne, mais celui de la nymphe. Pour la pêche en ruisseau, on utilisera des cannes télé-réglables avec ou sans plombée. Si les trous d’eaux le permettent, on essayera d’avoir 2 plombs espacés d’un centimètre à 50 cm de notre nymphe. En fonction du poids de notre nymphe, on ajustera la plombée. En grande rivière, on essayera de pêcher en descendant. L’objectif étant de proposer une nymphe qui dérive le plus naturellement possible. Le choix du diamètre du nylon aura une très grande importance dans la qualité de sa dérive. Un 12% et un 16% ne vont pas avoir la même portée de nymphe et donc la même présentation. C’est au pêcheur de faire des tests durant la partie de pêche pour trouver le bon équilibre dans la dérive. Vous pouvez également pêcher à 2 nymphes avec une en potence. Dans ce cas on oubliera la plombée et on essayera d’avoir le même poids sur les 2 imitations.  La dérive ne sera que meilleure. A la différence de la pêche en grande dérive les touches peuvent intervenir sur des animations notamment sur une fin de radier. Quelles nymphes utiliser? De manière générale on utilisera des billes en tungstène qui sont plus denses et lourdes que le plomb. La perdigone de couleur blanche-bleu UV a ma préférence en ce début de saison. Mais si les truites boudent votre mouche, cherchez à améliorer votre dérive et changer les couleurs et taille de votre nymphe. Soyez patient, les truites sont là, devant vous, c’est sûr!

      

Si le problème ne se pose pas dans les petites rivières et les ruisseaux, la pêche en marchant dans l’eau n’est pas toujours la solution pour prendre des truites en début de saison ! Ne perdez pas de vue que les poissons n’ont vue personne depuis 6 mois. Les premiers pas dans l’eau auront tôt fait de faire fuir les quelques poissons en poste. Commencez par pêcher les bordures avant de vouloir traverser la rivière. Et puis durant le mois de mars, le piétinement répété des pêcheurs aura un impact certain sur la vie des alevins de truitelles planqués sur les bordures…  Pensez-y …