Appelé aussi « cabot » dans le sud, le Chevesne est un poisson bien présent dans nos cours d’eau Gardois.
Avec les débits et les températures que nous connaissons actuellement, c’est la bonne période pour aller pêcher le chevesne à vu en mouche sèche. Malgré l’abondance de cette espèce sur nos rivières, les gros sujets restent assez méfiants, comme pourrait l’être la truite. Il faudra se montrer discret lors de l’approche si l’on veut piquer les plus gros spécimens. Le Vidourle du coté des villages de Sauve, de Quissac et de Sommières sont des « hot spots » pour chercher de gros « chub ». C’est dans les courants, au pied des chaussées que les gros cabots seront les plus actifs, ou du moins, les plus facilement pêchable. La tenue des poissons dans le courant, est un facteur montrant leur activité alimentaire. Le plus intéressant dans cette traque est certainement de voir les poissons monter en surface se saisir de notre mouche. Les sedges de grosses tailles sont tout indiqués en cette période. Ils permettent également de corriger les défauts, puisque même en draguant ils restent attractifs. Pour les grands lisses, un sedge monté sur un hameçon de 14 et animé de façon discrète, peut également déclencher un gobage. Les araignées, cul de canard ou fourmis sont également des mouches à avoir dans ses boites. La pêche en streamer de surface, imitant de gros insectes de types, sauterelles ou scarabées est passionnante car elle peut déclencher des attaques tel une chasse de carnassier. Voir un poisson de plusieurs kilos venir se saisir de sa mouche en surface est assez jouissif. Dans sa traque, et lorsque les poissons sont « tatillons » il est intéressant de les surprendre en envoyant sa mouche a l’arrière du poisson au niveau de la queue. Les poissons, par réflexe, peuvent alors déclencher des attaques surprenantes. Lorsque plusieurs sujets sont sur la même zone, il est intéressant d’envoyer sa mouche au milieu du groupe. Bien souvent c’est l’instinct de compétition entre poissons qui peut alors décider tout le monde à se mettre à table.
Alors oui le cabot ce n’est pas la truite, mais chacun peut prendre du plaisir là où il le souhaite. Chercher la truite avec les conditions actuelles que nous rencontrons, c’est assez compliqué et les capots seront légion en journée. Lorsque l’on pratique le no kill (remise à l’eau du poisson), autant se faire plaisir avec de jolies prises et en nombre, non ?
Hugo et son joli chevesne, capturé dans la traversée de Sommières.
Les rivières pour pêcher cet été:
Le Gardon : Cendras, Saint Jean du Gard, Mialet et Anduze
Le Vidourle : Sauve Quissac et Sommières
La Cèze : Goudargues, Cazernau, Bagnol sur Cèze.