Pêche de la Truite à la Sauterelle

La fin de la saison estivale et la fermeture des premières catégories à la fin du mois de septembre sont les derniers moments pour aller rechercher la truite sur vos secteurs de prédilection. Afin de finir la saison et de dénicher des poissons méfiants, la pêche à la sauterelle peut vous procurer des belles surprises.

Pour vous initier à cette pêche, peu de matériel et de préparation sont nécessaires.

Le matériel 

La canne

Pour la pêche de la sauterelle, une canne au toc à emboîtement (plus légère que les télescopiques et qui possède plus d’anneaux) de 3.50 m à 4 m avec au minimum 13 anneaux est vivement conseillée. Le but recherché est une discrétion qui sera donnée avec la longueur de la canne afin de ne pas être repéré par le poisson. Le nombre d’anneaux vous permettra d’avoir un passage du fil plus fluide et donc une approche discrète avec une dépose de la sauterelle sans à-coups.
Vous pourrez aussi envisager une canne à fil intérieur de la même longueur, qui vous permettra d’approcher les postes les plus encombrés sans que votre fil ne soit accroché. Pour les cannes à fil intérieur, prêtez attention au nombre d’entretoises (« anneau interne »):  privilégiez un nombre élevé afin de favoriser le bon déplacement du fil. De plus, il faut faire attention à l’humidité le jour de pêche afin que le fil ne se colle pas dans la canne, ce qui compromettrait votre pêche.

Canne à fil intérieur

Canne au toc à emboîtement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le moulinet

Moulinet capoté

Pour cette technique de pêche, le moulinet est le même que la pêche au toc: un moulinet entre 1000 et 2000 avec une capacité de bobine d’environ 150 m de nylon. Pour éviter de s’accrocher dans les herbes, vous pouvez vous munir d’un moulinet capoté afin de prévenir les emmêlages.

 

 

 

Le fil

La canne et le moulinet sont pour le moment identiques à la pêche au toc. Pour la pêche à la sauterelle, le fil sera différent car cette technique, se pratiquant en été et avec des insectes, qui une fois dans l’eau, vont flotter. Nous allons chercher à rester au plus proche du naturel et, pour cela, nous n’utiliserons pas de plombs. Si nous faisons un nœud de raccord pour un bas de ligne, celui-ci sera bloqué dans les anneaux. Pour éviter ce désagrément, nous allons pêcher sans bas de ligne. Le corps de ligne doit être discret et nous préconisons donc un nylon transparent de 12 à 16 centièmes selon les poissons et lieux de pêche visés. Si vous cherchez des gros spécimens et/ou vous pêchez dans des zones avec des embâcles, dirigez-vous sur 14 à 16 centièmes.

 

Les hameçons

Les hameçons vont être déterminés par la taille de la sauterelle ou autre insecte que vous aurez trouvé. Pour envisager chaque appât potentiel, munissez vous de plusieurs tailles d’hameçons allant du 08 au 14 et fin de fer afin d’éviter d’avoir trop de poids. Les hameçons devront être non montés afin que vous réalisiez votre nœud à palettes, car il ne faut pas de nœud de raccord entre le bas et  le corps de ligne.

Nœud à palettes

 

Vous avez préparé en amont votre matériel, il ne vous reste plus qu’à aller à la pêche afin de rechercher vos appâts. Le but de cette pêche est de trouver vos appâts sur le lieu de pêche ou aux alentours afin de présenter des sauterelles présentes sur le milieu pour que la truite soit moins méfiante. Cette technique a aussi comme intérêt de pouvoir aller à la pêche sans devoir conserver des appâts chez vous.

Pour trouver vos sauterelles, dirigez-vous vers des espaces avec de la végétation assez basse puis il ne vous restera plus qu’à être vif quand vous verrez une sauterelle.

 

Approche du poste

Vous avez éché votre sauterelle (=enfiler l’hameçon après la tête jusqu’à l’abdomen) ;

Echage d’une sauterelleVous devrez déterminer vos postes de pêche.
Un bon poste pour la pêche à la sauterelle se situe à la fin d’un radier au niveau de la formation de la fosse jusqu’au début prochain radier en aval, le plus important dans le poste est la berge et/ou zone rocheuse à l’air libre car nous allons pêcher essentiellement les caches pour la truite et des zones terrestres, c’est la partie de la rivière où des insectes terrestres vont plus facilement tomber dans l’eau. Au vu du fait que vous ne vous déplacerez pas dans l’eau, il vous faudra déterminer quelle berge vous pêcherez pour avoir le plus de postes possibles : si votre rivière ne fait pas plus de 3 m de large, vous pourrez peut-être pêcher la totalité de la rivière.

La pêche de la truite s’exerce en remontant donc vous serez placé dans le sens inverse de la rivière .

Vous approchez du poste sans faire de bruit et sans être vu. Nous vous conseillons de faire attention à votre ombre (qu’elle ne porte pas sur la rivière), d’être le plus bas possible et de vous arrêter quand le scion de la canne commence à arriver au-dessus de la rivière.

Vous pêcherez les zones les plus proches de votre berge puis au fur et à mesure vous vous éloignerez vers le centre de la rivière.

La pose de votre sauterelle va déterminer vos chances de succès : pour bien présenter votre sauterelle et vu que vous n’avez pas de plombs, vous irez pêcher sous la canne. Pour ne pas effrayer la truite, sortez votre bannière d’environ 60 cm à 1 m (selon la hauteur de votre berge et la possibilité de manier la bannière) lentement avant que votre sauterelle ne touche l’eau, le but est de la poser doucement et d’éviter au maximum les à-coups avec votre canne qui pourra faire sauter votre insecte sur l’eau.

Si une fois sur l’eau votre sauterelle coule, ce ne sera pas la meilleure présentation pour la truite car, naturellement, les insectes flottent. Pour faire flotter votre èche, vous pouvez réduire la taille de votre hameçon, mettre une sauterelle plus grosse ou en mettre une deuxième avec celle déjà échée.

La dérive

  • Déterminer les différentes veines d’eau afin de les pêcher au fur et à mesure, commencer par la plus proche de la berge ;
  • Poser la sauterelle le plus en amont de la veine, la distance sera déterminée par la taille de votre bannière ;
  • Commencer la dérive canne perpendiculaire au corps puis au fur et à mesure que la sauterelle descend, monter la canne pour récupérer le fil. Une fois que l’insecte est passé devant vous, baisser la canne pour que la dérive continue, avec le scion de la canne, vous devrez suivre la sauterelle. Il faut soutenir le fil sans que la sauterelle ne bouge ou dérive par le fait de trop tendre le fil ou ne pas bien suivre le courant naturel ;
  • Une fois la dérive terminée, vous reprenez votre sauterelle, puis faites la même veine d’eau entre 5 à 10 fois avant de changer de veine ;
    Lorsqu’une truite monte sur votre sauterelle faites attention de ne faire pas faire bouger l’insecte et de faire de mouvement brusque qui pourrait l’effrayer ;
  • Si la truite prend votre sauterelle, attendez de prendre contact avec le poisson avant de ferrer ;
  • Pour le ferrage et le combat, du fait que vous avez du nylon fin, effectuez ces actions avec douceur afin de ne pas casser ;
  • Une fois les veines devant vous terminées, vous pouvez remonter le courant afin de trouver d’autres zones à pêcher.

 

Cette technique de pêche peut s’effectuer sur toutes les rivières et avec d’autres insectes, car le but est d’utiliser les appâts présents sur le milieu. Cette technique peut faire la différence sur des zones très pêchées et surtout sur les gros spécimens comme les chevesnes.

Quand la fermeture des premières catégories (le 21/09/2025) sera arrivée, pour les pêcheurs qui souhaitent continuer à rechercher la truite, la Fédération et les AAPPMA vous invitent sur leurs parcours « réussite truite » où de nombreuses truites seront déversées pendant la période hivernale.