Ça y est la pêche aux leurres des carnassiers est fermée depuis le 30 janvier 2022, mais il est possible de pêcher la majorité des poissons blancs, même en hiver.
La pêche de la carpe est encore prolifique à condition de cibler les postes et d’avoir un amorçage raisonné. Les carpistes utilisent plutôt des esches d’origines animales qui sont visiblement plus prenantes par temps froid.
Avec la chute des températures, les poissons vont voir leur métabolisme se ralentir. Ces températures froides vont donc avoir une influence directe sur l’alimentation des poissons. Les carnassiers qui préparent leur reproduction vont s’alimenter pour emmagasiner de l’énergie. Par contre les poissons blancs vont rentrer dans une certaine léthargie, et vont diminuer leur régime alimentaire pour le stopper parfois dans certaines conditions. Il reste toutefois des rivières ou le poisson restera actif même avec des températures d’eau inférieure à 6 °C.
C’est notamment le cas des petites et moyennes rivières de plaine. Elles abritent bien souvent des espèces d’eaux vives qui s’alimentent même par de grands froids. On peut donc espérer quelques belles journées de pêche en Février.
Premièrement, rien de sert d’attaquer la pêche à l’aube. C’est sur les coups de midi que la rivière sera la plus réchauffer. La technique la plus prenante sur des petits milieux est la pêche à Roder. On privilégiera un secteur exposé plein sud, avec si possible le soleil fasse à soi. La pêche à « roder », comme son nom l’indique est une technique ou le pêcheur va se déplacer le long de la rivière de poste en poste. C’est aussi la diversité d’espèces à rencontrer qui rend cette pêche attractive.
Concernant le matériel, cette technique demande finalement peu de matériel. On oubliera l’amorce, sceaux, sièges, boites, tamis, bourriche… pour se concentrer sur l’essentiel :
Une canne de type anglaise ou canne à appâts naturel. Un moulinet taille 2500 à 3500 garni de nylon (fluo de préférence) de 16 à 18%. La canne doit être suffisamment longue (4 mètres) pour pouvoir maitriser la dérive, mais pas trop longue si l’on pêche sur de petits milieux encombrés (2.80 mètres). Pour ce qui est de la ligne elle dépendra de plusieurs facteurs: la vitesse du courant, la hauteur d’eau, l’appât et l’espèce recherchée. De manière générale le pécheur doit avoir pour objectif de présenter un appât comme s’il dérivait naturellement depuis l’amont vers l’aval. Tout va consister à présenter un appât le plus naturellement possible, en jouant sur la longueur de la canne, le poids de la ligne et la force du courant. En cette période hivernal, les eaux se sont bien éclaircies et il faudra essayer de présenter un appât sans se faire voir; d’où l’utilité d’une canne anglaise.
Pour pêcher dans l’Uzège, vous pouvez vous essayer sur plusieurs rivières:
L’Alzon : au niveau du pont des charettes, à Uzès. Cette petite rivière abrite la majorité des cyprinidés de seconde catégorie. Il y a de beaux gardons d’eaux vives ainsi que du goujon de la tanche et du blageon (Sophie). Il y a bien entendu des carpes, mais pour cette espèce le matériel sera différent. Ligne: Flotteur de 1 à 2 grammes, hameçons N°14, asticot et ver de terre.
Les Seynes : rivière assez encombrée avec quelques belles truites arc en ciel, du blageon, chevesne et hotus. Ligne: Flotteur de 0.5 à 1 gramme hameçons N°16, ver de terre et teigne.
Le Bourdic : pêchez la traversée du village du même nom. Vous y prendrez du chevesne et du gardon en majorité. Flotteur de 1 gramme, hameçon N° 16, ver de terre.
Si vous pêchez du coté de Saint Ambroix, vous pouvez vous essayer sur plusieurs rivières:
L’Auzonnet : très jolie rivière qui descend de Saint Florent sur Auzonnet. Vous pourrez y trouver la majorité des poissons d’eaux vives à l’exception de la truite qui supporte mal ses températures élevées en période estivale. L’Auzonnet abrite beaucoup de blageon, de chevesne, d’ablettes communes, de spirlin et de vairons. Essayez le secteur de la passerelle dans le centre du village d’Auzon, au-dessus du village des Mages, ou en aval du village de Rivière de Térargues avant sa confluence avec la Cèze. Flotteur de 1 à 2 grammes, hameçons N°14 à 16, asticot et ver de terre.
La Claysse : très jolie rivière qui prend naissance en Ardèche, pour se jeter dans la Cèze sur la commune de Rochegude. C’est certainement une des rivières qui abrite le plus de hotus et de toxostome du département du Gard. Optez pour des lignes légères de 0.5 à 1 gramme en utilisant soit du pain ou du ver de terre. Pêchez le secteur du moulin au niveau du camping de Saint Jean de Marvejols.
La Lauzene : petite rivière de plaine qui passe au niveau du Village d’Allègres les Fumades. Vous pourrez pêcher juste en dessous du casino. La rivière abrite quelques jolies tanches, et une belle population de chevesne. Pêchez plutôt au ver de terre avec flotteur de 1 gramme.
Quelques autres coins de pêche: Le Vidourle à Sauve pour rechercher le Chevesne et la tanche. Le Crieulon au niveau d’Orthoux pour les carpettes le Crespenou du côté des montèses (Monoblet) pour le vairon. La Salendrinque en aval du village de Lasalle pour la pêche du Chevesne. L’Ourne en aval du village de Tornac pour pêcher le barbeau Méridional. Le Vistre du côté du Cailar pour y pêcher le gardon (poisson non comestible). La Tave au niveau de du pont plat de Laudun pour rechercher le gardon et le chevesne. L’Amous en aval du village de Générargue pour une pêche de spirlin. Le Rhony dans la traversée du village de Vergèze pour une pêche de chevesne et carassin…