Les pêches électriques d’inventaires

Comme chaque année, la Fédération Départementale de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques du Gard réalise des pêches d’inventaires dans le but de mieux connaitre le peuplement piscicole du département. Ces inventaires scientifiques permettent ainsi de mettre en évidence la qualité écologique des cours d’eau au travers de différentes analyses (Indice Poisson Rivière / Biotypologie de Verneau par exemple).  Les pêches permettent donc de suivre l’évolution des populations au cours du temps.

La pêche électrique est un protocole normé demandant des autorisations et réalisé par un personnel habilité. Elle permet d’estimer les densités et biomasses des populations piscicole présentes sur un secteur de cours d’eau. Ces inventaires sont réalisés en période estivale (de début juin à fin septembre) afin de comptabiliser les alevins de l’année et de réaliser les pêches en période de basses eaux. Cette année, la période de terrain a été avancée: les premières pêches ont démarré fin mai afin d’anticiper la sècheresse estivale particulièrement sévère dans la région et se poursuivent en ce début de juillet.

Description du protocole

La méthode consiste à soumettre les poissons à un champ électrique, non létal, qui  induit chez les poissons un comportement d’électrotaxie (déplacement forcé d’un organisme soumis à un champ électrique). Cela s’explique par une contraction involontaire des muscles locomoteurs chez les poissons.

Le voltage délivré (entre 200 volts et 1000 volts) lors de la pêche est réglé et adapté à chacune des situations, afin de minimiser les impacts sur les poissons tout en étant efficace lors de leur capture.

Au cours d’une pêche d’inventaire complète, la capture d’individus est réalisée par épuisement des stocks sur plusieurs passages sans remise à l’eau entre les passages. Deux passages au minimum sont alors effectués. Des passages supplémentaires sont réalisés si une nouvelle espèce est découverte dans le 2nd passage ou si l’efficacité de pêche est jugée trop faible (autant ou plus d’individus capturés lors du second passage).

Après chaque pêche, une biométrie est faite durant laquelle tous les individus capturés sont identifiés jusqu’à l’espèce,  mesurés et pesés. Les données sont ensuite analysées et comparées aux années antérieures.