Le Brochet est une espèce considérée comme vulnérable sur la liste rouge française (INPN, 2023). Elle est, comme beaucoup de tops prédateurs, en déclin dans certaines parties du globe. Ce déclin est multifactoriel. Il est lié à la dégradation de leurs habitats et de leurs frayères, aux changements profonds des régimes hydriques et thermiques dus aux changements climatiques, à l’occupation des sols…
Pour le maintien des populations de brochet dans les cours d’eau gardois, une étude sur l’état des frayères est menée sur l’ensemble des cours d’eau de 2nd catégories. Elle a été initiée en 2022 et menée les 3 années suivantes :
- en 2023 sur les cours d’eau principaux (Gardon, Cèze, Vidourle, Vistre, petit Rhône et basse Ardèche)
- en 2024 sur les affluents du Vidourle et une partie du Gardon
- et en 2025, sur les autres affluents du Gardon et de la Cèze.
A quoi sert l’atlas?
La création de l’atlas sert de diagnostic et d’état des lieux utilisable en interne mais également, et surtout, pour ses partenaires techniques.
A la fin de chaque année de prospection, des « fiches frayères » sont éditées pour y résumer : la frayère, sa fonctionnalité et ses perturbations. Ces fiches, accompagnées d’un dossier de propositions de restauration, sont envoyées aux partenaires et notamment les gestionnaires de milieux (syndicats, EPTB, CEN…) dans l’idée de pouvoir débloquer des actions de restauration de ces frayères.
Au-delà d’opération de restauration, inventorier les zones de reproductions du brochet pourrait servir dans leur protection. Les frayères à brochet sont protégées ; connaître donc leur localisation précise permet de rester vigilant à de potentielles dégradations (pollution, travaux délétères en rivière ou en berge…).

Exemple d’une frayère à Brochet identifiée
Où en sommes nous
Les prospections sur les affluents se font à pied, contrairement aux axes principaux qui se sont faits en canoë ; la prospection est donc plus longue et les conditions météorologiques de l’année dernière nous ont quelque peu retardés (hauts niveaux d’eau). Au total, ce sont 343 spots de reproduction potentiels qui ont été inventoriés, dont 210 sur les cours d’eau principaux.

Carte des frayères recensées (1 point = 1 frayère)