Le SMAGE des Gardons nous informe qu’une nouvelle opération de traçage va avoir lieu cette semaine (si les conditions météorologiques et hydrologiques se maintiennent) aux alentours du 6-7 septembre 2017, afin de tracer les eaux du Gardon via les pertes situées entre Ners et Cruviers-Lascours. Le colorant utilisé est la fluorescéine, caractérisé par une couleur « vert fluorescent ». Sur la base des estimations de temps d’infiltration, la coloration des eaux du Gardon sur la zone d’injection ne devrait pas dépasser 24 à 48 heures.
Par conséquent pas d’inquiétudes au sujet de la couleur du Gardon au niveau de la zone d’injection ou au niveau des résurgences (entre La Baume et Collias). Le traçage a été dimensionné pour être en mesure de détecter une concentration même très faible à l’aval (Collias) tout en minimisant l’impact visible sur les secteurs amont (1ères résurgences et captages). Comme pour le premier traçage, une coloration des eaux captées par les forages les plus proches de l’axe d’écoulement supposé n’est pas exclu mais nous rappelons que le colorant ne présente pas de risque pour de telles concentrations pour la santé humaine ni l’environnement.
Le traçage concernant les pertes de Dions a eu lieu à la fin du mois de juin, donnant lieu à une coloration (rouge) marquée du Gardon les premières 48 heures correspondant à la zone d’injection du colorant (liée à l’infiltration lente des eaux dans le karst étendue sur une zone de pertes de 1.5 km). Les dilutions ont été telles que nous n’avons pas observé de coloration des eaux du Gardon au niveau des résurgences visible à l’œil nu : le colorant a néanmoins été détecté par les appareils de mesure.
L’étude du karst est un enjeu majeur vis-à-vis de la ressource en eau sur le bassin, notamment au regard des tensions actuelles en période estivale sur les ressources superficielles et dans le contexte d’une aggravation de la situation au regard des prévisions du changement climatique. Ces opérations de traçages sont complémentaires à d’autres actions de jaugeages, d’analyses géochimiques, d’analyse structurale et géomorphologique du karst dont l’objectif est de préciser le schéma conceptuel de fonctionnement afin d’avoir une meilleure connaissance des impacts des prélèvements sur le karst et les résurgences aval, sur le lien entre le débit du Gardon à l’amont et à l’aval du système et sur la réserve disponible que constitue ce réservoir.