La fin de saison approche, il sera bientôt temps de laisser les carnassiers se préparer pour leur période de reproduction. Mais en attendant, et même si l’hiver s’installe avec des eaux rafraichies et quelques journées venteuses, un petit tour au bord de l’eau permet encore de se mesurer à de jolies prises.
A la recherche de sandres sur le Rhône
Le Rhône reste l’un des secteurs de tout premier choix en ce moment pour plier du carbone. C’est bien sûr la pêche du sandre en verticale qui a de nombreux adeptes, rencontrer des poissons trophées n’est pas rare sur le fleuve dans sa partie gardoise.
La technique du drop shot permet par exemple une prospection efficace des obstacles ou des cassures où se tiennent embusqués sandres, perches et silures. Selon la puissance du courant sur le spot et les conditions du moment, on s’équipera avec un plomb drop shot d’une quinzaine grammes (voire une tête plombée si un leurre fait office de lest), un bas de ligne en fluoro de 25 ou 30/100 pour pouvoir contrer les premiers rushes et éviter qu’une jolie prise ne puisse retourner dans son abri ou derrière un obstacle. Les vifs sur ces montages drop shot offrent également de bons résultats, et permettent parfois de décider des poissons qui auraient boudé shads ou autres virgules.
Certains pêcheurs s’essayent encore au plomb palette avec succès, avec des montages bricolés et personnalisés qui ne laissent pas les poissons insensibles.
La pêche du bord est aussi productive sur les berges du Rhône et du Petit Rhône, que ce soit aux leurres souples et poissons nageurs, et bien sûr au posé. Le choix du poste est ici essentiel, il faudra bien repérer les cassures où se tiennent les poissons. Pour les leurres, on choisira des modèles à fortes vibrations, comme des lames ou les jigging rap.
Si le silure est ciblé lors des sorties, c’est plutôt dans les courants que le pêcheur pourra insister. En cette saison, les jolis sujets semblent apprécier les bulles (eux aussi).
Fin de saison sur le Vidourle
Sur ces premiers jours de 2022, le Vidourle sait encore se montrer généreux avec les pêcheurs. Perches et brochets se montrent bien réceptifs sur sa partie aval. Et ici aussi, les pêcheurs au vif tirent leur épingle du jeu. Bien que cette technique semble délaissée par de nombreux pêcheurs de la nouvelle génération, la pêche au bouchon coulissant reste efficace en toutes saisons.
Pour les adeptes d’une pêche plus active, c’est la pêche aux leurres qui sera privilégiée. Il ne faut pas avoir peur de battre du terrain, pour aller débusquer le poisson sur son poste. Les leurres à palettes se sont montrés efficaces sur le secteur ces dernières semaines, ce sera peut-être le type de leurre qui sauvera votre pêche sur ces dernières sessions. Un poisson nageur animé lentement près du fonds, ou à proximité des obstacles en bordure peut aussi faire la différence. Et qui sait, sur une pêche à gratter au leurre souple, les black-bass qu’on croyait au repos pour l’hiver viendront peut être nous faire un dernier combat cette saison avant de repartir à l’eau ?
D’autres secteurs du Gard vont aussi mériter une balade avec nos cannes à pêche d’ici la fermeture, en particulier les affluents du Rhône. Gardon et Cèze restent intéressants à prospecter tout au long de la saison du carnassier : un beau brochet ou de belles zébrées seront toujours à l’affut d’une jolie bouchée, y compris en période hivernale.
Certains d’entre nous préféreront pêcher les carnassiers en plans d’eau, il est vrai que notre département est bien pourvu de ce point de vue. C’est peut-être sur les étangs de Vergèze, vers le barrage de la Rouvière, près de la lône d’Aramon ou sur le lac de Sautebraut que vous aurez la chance de croiser un joli poisson avant de plier les gaules jusqu’au printemps.
Adapter ses animations à cette saison hivernale
Sur ces mois d’hiver, les touches sont souvent plus rares qu’en pleine période d’activité alimentaire des poissons, et les attaques sont parfois discrètes. Restons concentrés, il serait dommage de louper Le poisson du jour par manque de vigilance ! Les sandres sont aussi les spécialistes des touches tout en finesse, quasiment imperceptibles, et peuvent recracher un leurre très rapidement. Il ne faut donc pas hésiter à ferrer sans détour au moindre comportement suspect de la tresse ou du leurre.
On lit ou on entend souvent que l’hiver est la période pendant laquelle il faut pêcher avec de gros leurres, les poissons peu actifs ayant tendance à ne se déplacer que pour des grosses proies afin d’optimiser leurs dépenses énergétiques. Ce conseil semble difficile à vérifier, tant les leurres imposants peuvent prendre du poisson toute l’année, et sachant qu’en janvier, il est aussi possible de débusquer un joli sandre sur un petit leurre souple !
Ce qui semble plus évident, c’est que lorsque le froid est bien installé, ce sont plutôt les animations lentes qui seront privilégiées, avec par exemple des leurres qui restent « pêchants » même à l’arrêt lors des pauses plus ou moins longues qui décident souvent les poissons à passer à l’attaque.
Et même en plein hiver, il n’est pas interdit de sortir un leurre de surface de nos boîtes. Sur une pêche de bordure ou dans peu d’eau, brochets ou perches peuvent encore sur cette fin de saison nous faire la surprise d’une violente attaque pleine de remous et d’agressivité…