ouverture de la truite dans le Gard

Quelle technique de pêche pour l’ouverture de la truite ?

Voilà, nous y sommes presque… Plus que quelques jours avant de pouvoir enfin arpenter les rives de nos cours d’eau préférés !! La plupart d’entre nous savons déjà sur quel spot se déroulera l’ouverture, et quelle technique de pêche aura nos faveurs pour les premières heures de la saison 2020. Pour les indécis, pas de panique !! Voici une publication qui présente la pêche de la truite dans les Cévennes gardoises. Et vous pourrez retrouver sur cet article un résumé des principales techniques de pêche qui pourraient vous mettre en réussite sur les premières sessions de l’année.

Pêche aux appâts naturels

En cette période où les eaux sont froides et les poissons pas encore très actifs, la pêche aux appâts naturels reste une valeur sûre, pratiquée par de nombreux pêcheurs en début de saison. Si le recours aux petits bouchons ou aux bombettes par exemple peut se révéler efficace, c’est le plus souvent au toc que les passionnés préfèrent passer leurs premières heures au bord de l’eau. La plombée devra être adaptée aux caractéristiques de la rivière, afin de proposer nos esches (vers rouges, teignes) de manière la plus naturelle possible. On essayera de pêcher lentement et précisément les principaux postes, il ne faudra pas hésiter à insister sur les veines d’eau et les courants prometteurs.

Pour le matériel, il existe plusieurs écoles et chaque pêcheur pourra avoir ses préférences. La plupart du temps, la pêche au toc se pratique toutefois soit avec des cannes à fil intérieur (utile sur les parcours encombrés), soit avec des cannes anglaises (pour une pêche fine et discrète), ou avec des téléréglables assez polyvalentes.

Toutes les rivières de première catégorie du Gard peuvent se (re) découvrir avec des appâts naturels. C’est donc le cas de la Dourbie, qui s’écoule par exemple dans un cadre magnifique dans le Gard avant de rentrer en Aveyron. Sur ces parcours, seules les truites sauvages sont présentes. L’Hérault en amont de Valleraugue se prête aussi très bien à la pêche au toc en début de saison.

Truite remise à l'eau pour l'ouverture

La nymphe au toc

La pêche en nymphe au toc demande un matériel adapté, et se pratique avec des cannes de 3m60 à 3m90. Le corps de ligne du moulin est le plus souvent garni de nylon de couleur de diamètre de 14 à 18 centièmes ; pour le bas de ligne, le diamètre du nylon oscillera entre 10 et 16 centièmes selon les conditions de pêche, les poissons ciblés et leur degré de méfiance. En action de pêche, il s’agit de lancer un peu en amont du poste ciblé, d’être rapidement en contact avec son montage que l’on cherche à faire dériver le plus naturellement possible dans les veines d’eau. Les touches peuvent également avoir lieu juste après l’impact et l’arrivée des nymphes dans l’eau, ou lors de la phase ascendante en fin de dérive : le pêcheur doit rester attentif à chaque instant, et adapter sa pêche au comportement des poissons le jour J. Certaines touches peuvent être imperceptibles, c’est parfois simplement un comportement inhabituel du corps de ligne pendant la dérive qui imposera un ferrage immédiat.

Il n’y a pas de règles universelles concernant le poids des nymphes, l’utilisation d’un émerillon, l’ajout de plomb sur le bas de ligne : chaque pêcheur construira sa propre expérience. On associe souvent deux nymphes lestées (par exemple avec des billes tungstène de diamètres compris entre 2.5 et 3.5 mm) montées en potence, avec un écartement d’une quarantaine de centimètres (à adapter en fonction de la hauteur d’eau, de la puissance de la rivière…). Certains spécialistes conseillent d’associer des nymphes de même dimension, d’autres au contraire pratiquent avec en pointe une nymphe un peu plus lourde (par exemple une perdigone, qui pourra vite atteindre sa profondeur de nage) et une nymphe plus légère en potence, voire une mouche non lestée (par exemple une pheasant tail ou une oreille de lièvre) dont la nage « planante » pourrait décider les poissons.

La technique de la nymphe au toc peut être efficace toute l’année, y compris en début de saison, c’est donc une pratique qui peut très bien convenir le jour de l’ouverture. Parmi les cours d’eau qui se prêtent idéalement à la nymphe au toc dans le Gard, citons par exemple la Cèze sur le parcours réussite au niveau de Bessèges. Les arcs-en-ciel pourront aussi se laisser tenter sur le parcours d’Alès. Pour autant, les farios sauvages ne restent pas non plus insensibles à cette technique de pêche : chaque courant, tout veine d’eau donne matière à être prospectée en nymphes

Pêche en nymphe au toc pour l'ouverture dans le Gard

Pêche à la mouche en période d’ouverture

Le début de saison est parfois difficile pour pêcher la truite à la mouche. Mais pour les plus impatients qui tiennent absolument à sortir leur fouet de son fourreau et à dérouler de la soie, il est tout à fait possible de tirer son épingle du jeu ! Il faudra souvent attendre que le soleil sorte et réchauffe l’atmosphère pour que la rivière s’éveille et que les truites rentrent en activité. Des éclosions en milieu de journée, et les mouches sèches de fin d’hiver (march brown, baétis rhodani notamment) pourraient décider et faire monter vos premiers poissons de l’année. Si la présence de truites en surface se fait trop attendre, ne pas hésiter à pêcher l’eau en noyée ou en tandem sèche / nymphe, avec dans ce cas en sauteuse par exemple un joli sedge en poils de cervidés.

Autre technique parfois délaissée en début de saison, mais qui peut donner de bons résultats sur des rivières de première catégorie « imposantes » : la pêche au streamer. A la sortie de l’hiver, les truites ont besoin de s’alimenter, les tenter avec une jolie « proie » peut être une bonne tactique. Il convient souvent de peigner lentement la rivière, en pêchant aval, avec de petites animations proches du fond où les truites pourraient se tenir. Même si c’est parfois sur les bordures que l’on se fait surprendre si notre concentration s’est relâchée quelques secondes !

La Vis est l’une des belles destinations du Gard pour la mouche, dont la réputation n’est plus à faire… Des parcours no-kill (mouche fouettée uniquement) attendent également les pêcheurs en différents endroits du département : sur l’Arre au Vigan, sur le Trévezel (lieu-dit « Randavel »), sur la Dourbie, sur le Gardon (à Anduze et à Alès), sur le Gardon de Saint Jean à Saint André de Valborgne, sur la Salindrinque (à Lasalle) et sur l’Hérault (à Valleraugue). Toutes les informations sur ces parcours sont à consulter sur notre carte interactive Géopêche, et sur le guide de pêche 2020 du Gard.

Pêche au lancer pour l’ouverture

C’est une pratique qui fait de plus en plus d’adeptes, souvent auprès des jeunes pêcheurs, pour le carnassier… mais aussi pour la truite. La pêche aux leurres permet de rencontrer de jolis poissons, souvent à partir du printemps lorsque les truites ont repris une bonne activité. Même si ce n’est pas la technique reine en début de saison, les cuillères, les poissons nageurs ou les petits leurres souples pourront faire de belles pêche le jour de l’ouverture. Sans oublier la pêche au vairon manié, qui a ses inconditionnels, et qui permet également de se bagarrer avec de très jolies prises, même le jour de l’ouverture. Les poissons récemment introduits dans la rivière se laissent généralement bien tenter par cette technique.

C’est par exemple sur l’Hérault, notamment dans les alentours du parcours réussite, que la pêche au leurre ou au vairon peut être efficace. La Vis peut aussi se montrer généreuse avec cette technique.

 

A chaque pêcheur ses habitudes, ses techniques de pêche fétiches. Il ne faut toutefois pas hésiter à se remettre en question si les captures ne sont pas au rendez-vous, soit en adaptant ou modifiant son approche, soit carrément en changeant de technique pour mettre toutes les chances de son côté.