Pêche du silure au pellets sur le Gardon

Pêcher le silure aux leurres ou au ver

Le département du Gard est riche de par la diversité des espèces piscicoles qu’il abrite. Des rivières réputées pour la truite, un littoral méditerranéen poissonneux et apprécié des pêcheurs, mais aussi de bonnes densités de carnassiers à rencontrer… et parmi eux, le silure, poisson recherché par de plus en plus de passionnés, qui viennent parfois de loin pour se frotter à de jolis spécimens !!

Présentons donc ce poisson, et quelques techniques qui pourraient vous permettre de bientôt devenir accroc à cette pêche qui procure de belles montées d’adrénaline…

 

Origines et comportement

Le silure glane (Silurus glanis) est l’un des plus imposant poissons d’eau douce (le plus gros des eaux françaises), qui peut atteindre des dimensions impressionnantes : près de 2m70 pour 130 kilos pour les plus gros spécimens rencontrés jusqu’à présent. La taille moyenne du poisson se situe autour de 80 cm à 1m20, pour un poids d’une douzaine de kilos. C’est un poisson jugé par certains « invasif » ou « nuisible » (notamment pour les poissons migrateurs), mais aucune étude scientifique n’a clairement démontré que le silure pouvait provoquer de désordres biologiques majeurs dans les milieux où il se développe. La position de la Fédération Nationale de la Pêche en France (à lire sur le site de la FNPF) va dans ce sens, puisque la FNPF soulignant notamment que selon les études récentes en France : « le silure ne semble pas affecter les populations des autres prédateurs même si il peut y avoir compétition entre ces espèces ».

Prédateur opportuniste, son régime alimentaire est le plus souvent constitué de cyprinidés : brêmes, rotengles, chevesnes, barbeaux, carpes, rotengles… Le silure peut également se nourrir de poissons chats, de petits mammifères ou oiseaux aquatiques, de crustacés ou d’amphibiens. Le silure affectionne les eaux calmes, profondes et relativement chaudes des cours d’eau imposants et des grands lacs, il se réfugie généralement proche des obstacles immergés ou dans des fosses.

Originaire d’Europe Orientale, notamment du bassin du Danube, le silure glane a été introduit en France à la fin du XIXème siècle (on retrouve toutefois des traces très anciennes de silures en Europe et plus précisément dans la vallée du Rhône). Le silure s’est bien adapté aux eaux françaises, sa présence est maintenant remarquée sur de nombreux fleuves, rivières et plans d’eau de l’hexagone : la Saône, la Seine, la Garonne, le Tarn, la Loire, le Rhin abritent par exemple de bonnes densités de moustaches et surtout de gros individus…

Depuis de nombreuses années, le Gard s’est aussi taillé une excellente réputation pour la pêche du silure : le Rhône bien sûr, reste un cours d’eau d’exception, qui compte parmi les plus jolis spécimens d’Europe… Mais le Petit Rhône, le Canal du Rhône à Sète ou le Vistre sont autant de secteurs à visiter, qui peuvent révéler de très belles surprises.

 

Principales techniques de pêche du silure

De nombreuses techniques peuvent être efficaces pour pêcher le silure, que ce soit du bord, en bateau, en float… et quasiment en toutes saisons, même si son activité est réduite par temps froid. Nous nous intéresserons ici à 2 techniques parmi les plus pratiquées par les passionnés : la pêche aux leurres et la pêche aux vers. Sachant que certains pêcheurs préféreront tenter leur chance au mort manié, au fireball, à la bouillette, ou même à la bouée.

Le silure peut également se pêcher aux pellets. Pour en savoir plus sur cette technique de pêche, on relira cet article publié en décembre 2018 sur le site de la Fédération de pêche du Gard.

Pêche au leurre

Sur certains secteurs, les « gros matous » commencent à être éduqués, et ont vu passer nombre de pêcheurs et les leurres qui les accompagnent. Il ne faut donc pas hésiter à les surprendre, en sortant de sa boîte un leurre qui ne leur aura pas souvent été présenté. On peut toutefois en citer quelques-uns qui ont fait leurs preuves et qui se montrent souvent efficaces.

Les leurres souples de type shad restent des valeurs sûres, mesurant la plupart du temps entre 14 cm et 18 cm, ou plutôt 20 à 25 cm si on souhaite sélectionner les plus gros sujets. Citons par exemple le leurre Keitech Easy Shiner, l’indémodable One Up Shad Pike Ltd, le Dexter Shad de la marque Illex, le Fat Bubbling Shad de Reins, le RIP T-Bone de Storm, le Shad GT confectionné par Delalande, le Herring Shad de Savage Gear… D’autres types de leurres pourront aussi mettre les pêcheurs en réussite : on pense forcément aux cuillères ondulantes ou tournantes, aux leurres lipless pour prospecter les zones profondes, aux Chatterbaits, ou aux leurres souples articulés.

Quelques leurres à utiliser pour le silure

Côté matériel pour pêcher le silure aux leurres, tout dépendra forcément de la taille des poissons présents sur le secteur, si on pêche du bord ou en bateau… Si on s’attend plutôt à débusquer des poissons d’1,20m à partir d’une embarcation par exemple, une canne d’une puissance de 100 grammes, avec un moulinet d’une taille de 5000 garnis de tresse en 35/100 pourront être suffisants. En pêchant du bord ou espérant rencontrer de très gros spécimens, il sera peut-être plus sage de s’équiper avec un matériel plus puissant et plus robuste.

Pêche aux vers

La pêche des moustachus au ver est l’une des plus répandue et efficace, mais peut aussi se révéler très technique… Il existe de nombreuses possibilités pour pêcher au vers, on peut par exemple pêcher en verticale. L’utilisation d’un échosondeur est dans ce cas importante, permettant de visualiser le montage et sa position par rapport aux poissons. On pourra également se munir d’un clonk, par exemple lorsque l’activité sous le bateau paraît réduite. Il semble toutefois que les gros spécimens se méfient de cet outil, s’ils ont déjà été leurrés par le procédé. Le montage peut être simple, composé d’un plomb de 150 grammes relié par un bas de ligne d’une quarantaine de centimètres minimum en fluoro ou en tresse à un triple 1/0 sur lequel on aura esché par exemple de jolis vers canadiens (montage à adapter, à personnaliser à l’infini en fonction des conditions et des envies).

La pêche se pratique tresse à la main (gantée), en essayant d’animer mais surtout de guider la grappe de vers à proximité des poissons repérés à l’échosondeur. Ferrage à la main, puis combat à la canne sur les jolis poissons : attention à ne pas emmêler la tresse, sous peine de mauvaises surprises une fois le poisson piqué et énervé de l’autre côté de la ligne !

Voila un type de pêche qui peut donner de bons résultats une bonne partie de l’année, sachant qu’il est également possible de pêcher le silure aux vers au posé ou au flotteur

 

Une littérature abondante consacrée à ce poisson s’est développée sur la toile depuis maintenant plusieurs années. Quelle que soit la technique de pêche choisie, il ne sera pas difficile d’approfondir le sujet et d’affiner son approche… mais une discussion avec votre détaillant de pêche préféré sera sans doute tout aussi efficace et instructive !