Evolution du peuplement piscicole de la Lône d’Aramon

Bilan d’une gestion normale.

La lône d’Aramon est un ancien bras du Rhône qui passait le long de la digue du village. Dans les années 60, elle n’était plus alimentée en eau que l’hiver et lors des crues. Les travaux d’endiguement du Rhône ont définitivement coupé toute communication avec le fleuve.

Le poisson qui s’y trouvait était donc celui du Rhône ablettes, gardons, brèmes, cabots, brochets, sandre, perches, etc. Et ces gentils poissons se reproduisaient, allègrement, dans les algues et sous les nénuphars.

La lône était devenu un plan d’eau fermé.

Peu de temps après sa fermeture, le plan d’eau a été envahi par des lentilles d’eau. La solution miracle a été mise en œuvre : l’alevinage en carpes chinoises ou amours blancs. Malheureusement, les amours blancs ont mangé toutes les herbes, algues et nénuphars et les poissons n’ont plus trouvé de refuge pour frayer.

Ensuite est venue la mode des lâchers massifs de truites arc-en-ciel.  Pendant plusieurs dizaines d’années,  les pêcheurs, jeunes et moins jeunes,  se sont bien amusés. Les berges de la lône tournaient à plein régime, l’AAPPMA était florissante mais la surpêche et surtout la pêche des truites à la cuillère a fait disparaître  une grande partie de la population autochtone de poissons.

Solution miracle à la mode, l’alevinage en black-bass avec une excellente efficacité pour le plus grand plaisir des pêcheurs de carnassiers.

De plus, il y a une trentaine d’années, des petits futés ont relâché quelques silures pêchés dans le Rhône, ils ont trouvé les eaux à leur goût et se  reproduisent allègrement.

Conclusion :

Les poissons du Rhône présents à l’origine ont pratiquement disparu et il n’y reste en majorité que des poissons venus d’ailleurs : des amours blancs, des silures, des black-bass.

Il est, toutefois,  important de noter que sur le plan halieutique, l’attrait de la lône pour les pêcheurs est égal sinon supérieur à celui des années 60 et les enduros carpes, concours carnassiers démontrent, tous les ans,  la richesse de ses eaux.

Aujourd’hui la Gaule Aramonaise a décidé de supprimer les déversements de truites arc- en-ciel, réintroduit des perches et des brochets en installant en parallèle des frayères artificielles pour espérer retrouver une plus grande diversité piscicole.