Chaleur et étiage, quel poisson et ou pêcher?

 

En période d’étiage, le comportement des poissons change. Le mois d’août peut s’avérer productif, à condition de respecter certaines règles.

La truite qui a besoin d’une grande quantité d’oxygène pour vivre et se nourrir, va donc changer son comportement.

Rappel : la quantité de dioxygène liquide dans l’eau, dépend en grande partie de la température. A partir de 20°C la truite ne s’alimente plus, l’oxygène dissous est en trop faible quantité pour sa digestion.

Plus qu’un mois et demi pour se faire plaisir avant de laisser dame fario se reposer en vue de sa reproduction. Sur la majorité des Cévennes, la température des ruisseaux et rivières va augmenter, laissant une plage horaire assez faible aux poissons pour se nourrir. On privilégiera les coups du matin, de l’aube jusqu’a 8h30-9h00. Ce sont les heures les plus intéressantes à pêcher. La discrétion est de rigueur lorsque les niveaux d’eau baissent. Ne pas hésiter à « attaquer » les coups de loin.  Les techniques de pêche aux appâts vivants, et aux leurres, sont les plus intéressantes en début de matinée. Plus les températures vont augmenter, plus les secteurs d’alimentation seront réduits. A l’aube, on peut espérer rencontrer de la truite en tête de bassin, en pleine eau et sur les bordures. Dès que l’eau va se réchauffer, on prospectera les bouillons et les « fosses ou gourg » à l’ombre des arbres . Puis en fin de journée, les moucheurs pourront venir faire le coup du soir et espérer piquer le poisson d’une vie!

Trois rivières à pêcher en août :  la Vis, la Dourbie, le haut Gardon.

 

Les carnassiers ne sont plus trop de la « fête » avec ces températures très chaudes. Pourtant certaines espèces ne craignent pas la chaleur et continuent à s’alimenter, avec parfois des pics de frénésie en pleine après-midi. C’est le cas du black-bass et du silure. Le black-bass peut rester bien actif durant tout l’après-midi. On essaiera de les débusquer dans les branches ou les herbiers en utilisant des LS en montage texan. Il en est de même pour le silure qui, posé dans les fosses du Rhône ou du petit Rhône, peut être un excellent compagnon de jeu lorsque les sandres boudent nos montages. Pour ce qui est des autres espèces carnassières, elles auront tendance à s’alimenter très tôt ou vers le coucher du soleil. Le coup du soir peut être très intéressant au stick bait et popper sur les bancs de perches en quête de poissons. Attention beaucoup de carnassier ont pris l’habitude de « cogner » les alevins bien présents en cette saison. Il faudra donc adapter la taille de ses leurres…

Pour ce qui est des poissons blancs, c’est la pleine période d’alimentation. Beaucoup de Cyprinidés ont fini leur reproduction et cette débauche d’énergie pendant le fraie, les a mis en appétit.  C’est la période des pêches en familles. Sur le gardon, on pourra pêcher à la gratté les goujons et vairons pour faire une friture. Les carpistes peuvent faire de jolis coups de jour ou de nuit (sur les parcours réservés à cet effet). Sur le Rhône on peut s’essayer à la pêche à la bolognaise pour tenter les gros barbeaux fluviatiles qu’abrite le fleuve. Sur le Vidourle on pourra pêcher à la graine, technique très productive en cette saison sur les gros gardons. Les ablettes sont bien présentes sur l’ensemble des cours d’eau, peut être le temps de se lancer un défi entre amis : qui en prend le plus à la minute?

L’équipe de la Fédération vous souhaite un bon été au bord de l’eau.