Panneau de sensibilisation sur les écrevisses à Mialet

Actions de préservation de l’écrevisse à pattes blanches

La Fédération de pêche du Gard organise une journée d’inauguration et de présentation des actions réalisées pour mieux connaître et sauvegarder les populations d’écrevisses à pattes blanches.

Rendez-vous le lundi 25 novembre sur le Gardon de Mialet à Mialet à 11h, pont de la Rouquette, à proximité du panneau d’information qui a récemment été installé sur le site.

De nombreux partenaires institutionnels de la Fédération de pêche du Gard sont invités à cet évènement : Mairie de Mialet, services de la Préfecture, Parc National des Cévennes, Agence de l’eau, gestionnaires de sites Natura 2000, Etablissement Public Territorial de Bassin Gardons, Gard Nature, …

 

L’écrevisse à pattes blanches : une espèce à protéger

L’écrevisse à pattes blanches est une espèce autochtone de nos cours d’eau, à forte valeur patrimoniale et culturelle. Ses effectifs ont considérablement chuté, alors qu’elle était omniprésente au début du siècle dernier.

Une première campagne d’inventaire avait été réalisée entre 1999 et 2004 à l’échelle du Parc National des Cévennes. Dès lors, il était essentiel d’actualiser les connaissances sur cette espèce, de mettre en place des actions permettant de restaurer ses habitats naturels et de sensibiliser différents publics aux enjeux liés à ces travaux.

 

Les actions de préservation réalisées

La Fédération de pêche du Gard a donc travaillé en 2017 sur un projet de valorisation et d’actualisation de la répartition de l’écrevisse à pattes blanches. Un suivi scientifique nocturne sur 45 stations historiques du Parc National des Cévennes a été effectué. Les écrevisses à pattes blanches ont été recensées sur 17 stations (soit 37% des stations prospectées). L’espèce n’est pas présente sur le Gardon de Mialet, par contre des foyers de population ont été repérés sur l’amont du Gardon de Saint Jean (par exemple sur les communes de l’Estréchure ou de Saumane) et sur le cours d’eau de la Salindrenque (commune de Soudorgues) et ses affluents (dont le ruisseau de Bouzon).

Il s’agissait également d’étudier le front de colonisation des écrevisses exogènes envahissantes comme les écrevisses Pacifique et de Louisiane sur le département du Gard. 4 stations sur les 45 étudiées ont été colonisées par l’écrevisse Pacifique (ruisseau des Côtes, le Souls à Salagosse et la Vis à Alzon). Les écrevisses Pacifique et de Louisiane sont porteuses saines de maladies (comme la peste écrevisse) et peuvent les transmettre aux écrevisses à pattes blanches. Connaître le front de colonisation de ces espèces envahissantes peut permettre d’expliquer le déclin de nos populations autochtones.

Des travaux de restauration de sites ont été réalisés pour restaurer les habitats naturels des écrevisses à pattes blanches. Il s’agissait par exemple de restaurer la ripisylve en plantant des arbres (frênes, saules, aulnes, …) afin que les écrevisses puissent disposer de racines et de caches.

Des animations ont été proposées aux publics scolaires lors de ce projet, puis également directement aux bords des cours d’eau. 10 panneaux de sensibilisation ont par ailleurs été implantés à proximité des zones touristiques ou des zones de baignades, pour présenter ces enjeux liés aux écrevisses à pattes blanches.

Panneau de sensibilisation sur l'écrevisse à pattes blanches à Mialet