Suivi de la température des cours d’eau du Gard

Le changement climatique affecte les écosystèmes aquatiques par l’élévation de la température et par le changement de régime hydrologique. Ces changements peuvent avoir un effet sur la distribution et le cycle biologique des espèces. En effet, la majorité des organismes aquatiques dépendent de la température, que cela soit d’un point de vue physiologique, comportemental ou géographique. De plus, l’oxygénation de l’eau est directement liée à la température, rendant moins oxygéné une eau plus chaude. Plus localement, l’augmentation de température peut être causé par la présence d’un seuil ou barrage, ou par une mauvaise gestion de la ripisylve.

Depuis 2010, la fédération départementale de pêche du Gard suit l’évolution thermique des cours d’eau des 7 grands bassins versant du Gard : la Dourbie, le Gardon, l’Hérault, le Vidourle, l’Ardèche, le Vistre et la Cèze. Pour cela, des sondes sont placées dans l’eau, fixées à de solides racines, et enregistrent à chaque heure la température du milieu. Elles sont récupérées et changées tous les 6 mois afin d’enregistrer leurs données.

Cette année 2019 ne fait pas exception car les données issues des sondes thermiques ont été relevées début mai, et le seront à nouveau en octobre 2019. Ces données, en comparaison avec les années précédentes, serviront pour les études de restauration des cours d’eau et seront des axes de réflexion pour les Programmes de Gestion Piscicoles (PGP) des AAPPMA. Ce suivi permet également d’évaluer les potentialités piscicoles des cours d’eau et les conséquences biologiques sur 2 espèces repères : la truite fario et le brochet.

Pour plus d’informations, il est possible de consulter le rapport «Réseaux de suivi thermique 2018 de la Fédération de pêche du Gard ».