Ça y est la pêche aux carnassiers est fermée depuis la fin janvier et la truite ouvrira dans 1 mois.
Durant cette période, bon nombre de pêcheurs se trouvent désemparés, étourdis, tel un coup de massue. Généralement, ce n’est pas le sentiment partagé par madame, qui espère profiter pleinement de cette fermeture… Mais ne vous emballez pas mesdames, en France, on pêche 365 jours par an. Sans tomber dans un discours macho, il faut bien reconnaître qu’avec moins de 2% de cartes prises par des femmes, la pêche reste plutôt masculine.
Pour les plus addictes, il existe le domaine privé, permettant de continuer la saison, même si nos principes et valeurs éco-protectrices s’en trouvent affaiblis. Sinon, il reste bien d’autres espèces à pêcher malgré les températures hivernales. La pêche au coup réserve encore de belles journées. Les petites rivières de plaine répondent assez bien sur des pêches à roder. Un ensemble de type anglaise est parfait pour cette technique. Montez une petite ligne au coup avec flotteur de 1 gramme, escher d’un ver de terre, et pêchez les courants à la recherche du chevesne. Les carpistes peuvent encore espérer de belles parties de pêche avant le début du fraie. En cette période le choix d’appâts carnés est à privilégier.
Pour ceux qui attendent l’ouverture impatiemment, il y a la pêche à la truite arc-en-ciel qui reste ouverte en seconde catégorie, en respectant l’interdiction de pêche aux leurres. La Fédération de pêche du Gard, en collaboration avec les AAPPMA de la Grand Combe et de Bessèges réalise des alevinages importants durant le mois de février. Sur le lac du Sénéchas, 280 kg de truites seront déversées le 23 février et également pour l’ouverture. Sur le lac des Camboux, 100 kg de truites seront déversées le 18 février et également pour l’ouverture. Plusieurs techniques fonctionnent, mais la plus rentable reste la pêche à la bombette. Technique mise au point par Sylvio Léonardi, pêcheur Italien dans les années 90, elle permet de se déplacer durant la partie de pêche. Sa mise en pratique est assez simple: munissez-vous d’une canne à bombette de 3.30 à 4.50 mètres. Un moulinet 2500-3000 rempli de nylon en 20%. Utilisez des bombettes travaillant à différentes profondeurs : flottante, semi-plongeant et plongeante. Cela permettra de faire évoluer un appât sous différentes couches d’eau et de trouver la hauteur ou le poisson s’alimente. Cette technique permet également de pêcher de grands volumes d’eau et de trouver les lieux de regroupement. Le bas de ligne (BDL) a une caractéristique très importante, il est long et fin et se termine par un hameçon simple en rapport avec la taille de l’esche(ver de terre: N°8-6). Un BDL d’1,5m minimum, en 16 centièmes est un minimum si l’on souhaite prendre du poisson. Avec un BDL long et fin il est important de freiner la course de sa ligne avant l’arrivée sur l’eau, sinon c’est l’emmêlage assuré. Pour ceux qui pratiquent la pêche à la calée, utilisez deux cannes de type anglaises. A l’aide de flotteurs coulissants (5-8gr) positionnez une première canne avec 1,50 mètre de profondeur et la seconde à 3 mètres de profondeur. Réitérez l’opération jusqu’à trouver la hauteur d’eau la plus productive. Au delà des 9 mètres de profondeur, il serait surprenant que les truites soient présentes. Pensez aussi à agrainer ou asticoter. Le bruit des pellets ou des asticots tombant dans l’eau peut attirer les truites et leur rappeler le souvenir du repas… Et puis si les truites n’arrivent pas tout de suite, la concentration des autres poissons sur l’amorçage aura tôt fait d’attirer le banc…
Le quota est de 7 truites par pêcheur et par jour pour l’année 2018.
Taille légale de la truite arc-en-ciel : 23 cm.