La saison du Silure est lancée depuis près d’un mois. Malgré des températures presque estivales, et une reproduction en retard, les pêcheurs peuvent tout de même espérer piquer les géants du Rhône, avant les lâchers d’eau annuels du fleuve. En une décennie, les techniques ont énormément évolué ainsi que le comportement des silures. Auparavant les pêches aux vifs étaient de loin celles qui permettaient de capturer les gros spécimens. Mais la tendance montre une certaine évolution de la pratique. D’un point de vue éthique et pratique, puisque de nombreux pêcheurs ont banni l’emploi de gros vifs. Les siluristes qui avaient pour préférence de gros carassins, carpes ou barbeaux, sont en train de modifier leur approche de cette traque. Désormais on peut prendre des poissons record sans faire emploi de vifs.
La pêche aux leurres :
Sur les secteurs connus des siluristes, les « gros matous » commencent à « connaitre la danse »… Et les leurristes doivent désormais user de stratagèmes pour piquer des moustaches de plus en plus éduquées. Lors de l’ouverture et les 15 jours qui ont suivis, il était relativement simple de piquer des poissons en aval des chaussées, tant la remonté des aloses feintes ont mis siluris en activité. Après cette période de frénésie alimentaire, et la reproduction, il faut se remettre en question et trouver de nouveaux lieux de traque. Les gros poissons ont regagné les fosses et leur comportement nocturne s’accentue. Il ne faut donc pas hésiter à les surprendre, en ayant une approche différente de celle de début de saison. L’emploi de l’échosondeur à révolutionner la traque des carnassiers ; mais si cette prouesse technologique est un grand pas pour la pêche, il n’en demeure pas moins que son utilisation en action de pêche met en alerte les habitants de la rivière. Tous ceux qui se sont amusés à plonger sous un bateau avec un échosondeur en marche, savent que notre sonde émet des impulsions sonores très bruyantes (transmises de l’ordre de 1500 mètres/seconde). Sur les zones préalablement repérées, il est parfois intéressant de couper notre écho, et si la dérive le permet, notre moteur électrique également (très bruyant). Concernant l’emploi des leurres, il en existe une multitude. Les poissons peuvent parfois réagir aux formes, aux tailles, par agression, aux bruits… De manière généraliste on retrouvera 3 grandes familles de leurres. Les métalliques, qui vont plutôt jouer sur l’agressivité des poissons, les poissons nageurs de type crank ou top water et les leurres souples. Vous trouverez les principaux qui ont fait leurs preuves et qui se montrent souvent efficaces ici.
La pêche au ver et/ou calamar :
La pêche des moustachus au ver est une technique redoutable. Premièrement elle est simple d’utilisation puisque nous avons juste à nous procurer des appâts chez notre détaillant d’article de pêche. Le montage est également simple et demande assez peu de technicité. Il est composé d’un plomb de 100 à 200 grammes relié par un bas de ligne d’une quarantaine de centimètres minimum en fluoro, ou en tresse, et à un triple 1/0 sur lequel on aura esché par exemple plusieurs gros vers canadiens. Il existe différentes manières de traquer les silures au ver, soit en verticale (la plus rependue) soit du bord au sous-marin par exemple. En bateau, l’utilisation d’un échosondeur est dans ce cas important, par opposition à la technique précédemment énoncée. Il permet de visualiser le montage et sa position par rapport aux poissons. Le pêcheur va alors animer son montage, le faire monter en regardant justement le comportement du poisson, qui vient bien souvent prendre l’appât en décollant du fond et en remontant à la verticale. La pêche se pratique tresse à la main, et son ferrage demande l’emploi indispensable de gants. Certains pêcheurs y associent des lamelles d’encornets. Sur le département du Gard nous tolérons cette pratique, mais selon les textes, leur emploi est prohibé (code de l’environnement). On peut aussi pêcher le silure depuis le bord en utilisant soit des montages sous-marins (à trouver dans le commerce) soit en utilisant un buldo, que l’on aura préalablement rempli de petits plombs. Pour cette pêche à la calée le montage est simple. Une canne solide munie de tresse, un plomb entre 70 et 120gr, puis un bas de ligne puissant et enfin un hameçon simple de 2/0 esché de gros vers de terre. A la suite de l’hameçon on vient fixer un fil fin de 10cm au bout duquel se trouve un buldo contenant une dizaine de petits plombs. Le montage sera donc décollé par le buldo, et bruyant, puisque les petits plombs vont émettre un son dans l’eau, censé attirer les glanes.
La pêche aux pellets :
La pêche aux pellets venue de la péninsule ibérique, est surtout pratiquée la nuit sur l’Ebro et est de plus en plus sur les parcours carpe de nuit situés dans le Gard. D’ailleurs les glanes qui ont un comportement très nocturne à partir de la saison estivale, sont devenus très friands de ces appâts simples à consommer et demandant peu de dépense énergétique ; si bien que sur certains secteurs (notamment les parcours carpes de nuits), leur alimentation est presque exclusivement des pellets ou des bouillettes. Vous retrouverez l’article vous communiquant des informations sur cette pratique ici .