La pêche en float tube fait de plus en plus d’adeptes sur nos cours d’eau, après être née il y a près de 20 ans aux US. Il est vrai que cette petite embarcation gonflable permet aux pêcheurs d’aller explorer les secteurs où il est très difficile d’aller faire nager ses leurres depuis le bord. L’intérêt, c’est aussi de pouvoir prospecter des rivières assez larges, sans avoir à mettre à l’eau un bateau, et avec un investissement raisonnable.
En général, les float tube sont utilisés pour pêcher brochets, sandres, perches ou black-bass aux leurres, mais certains pêcheurs utilisent les floats pour pêcher à la mouche, voire pour affronter de gros silures… sensations garanties lorsqu’une moustache de près de 2 mètres se décide à tracter le pêcheur aventureux sur ses boudins flottants !
Bien choisir son float
Il existe différentes catégories de float tube : parmi les modèles les plus couramment utilisés actuellement, on retrouve des structures munies de 2 chambres à air distinctes, et des floats tubeless en PVC qui vont plus se rapprocher d’un semi-rigide. Lors d’un premier achat, il faut également s’intéresser à la longueur du float et à la capacité de charge de l’embarcation, une donnée importante pour les gabarits imposants.
La réflexion du pêcheur doit prendre en compte le type de secteurs pratiqués (plan d’eau ou fleuves puissants), le temps de trajet jusqu’à la mise à l’eau lors des sessions, la quantité de matériel à transporter, et bien sûr le budget… De très nombreuses marques de float sont actuellement proposées, certaines ayant fait leurs preuves depuis plusieurs années ne devraient pas vous décevoir : Seven Bass, Sparrow, Pike’n Bass à titre d’exemple.
Sécurité, matériel et accessoires
Avant de se jeter à l’eau, il faut aussi penser sécurité ! Si la plupart des float sont désormais de bonne facture, il est vivement conseillé d’être équipé d’un gilet de sauvetage et de pêcher à plusieurs afin de pouvoir compter sur son partenaire de pêche en cas de petit pépin.
Divers accessoires sont aussi très utiles pour gagner en confort de pêche et en efficacité. Par exemple des portes cannes, des petits moteurs électriques, des sondeurs de 5-7 pouces ou des bakans étanches permettent une organisation optimale sur le float, tout en maximisant ses chances de captures. Parmi les accessoires indispensables, il ne faut pas oublier la pompe et les palmes spécial float.
Côté matériel, des cannes de 1m80 à 2 mètres à talon court conviennent parfaitement, et assurent une meilleure maniabilité sur le float pour les lancers. Casting ou spinning, chacun ses préférences… Certains pêcheurs trouvent les castings plus pratiques, nécessitant moins de lever la canne à chaque lancer pour éviter que le moulin ne frotte les jambes.
Pour la puissance de la canne, le pêcheur choisira évidemment en fonction des principaux spots prospectés, des poissons fréquemment rencontrés et des leurres utilisés. Pour pêcher le sandre en verticale, une petite canne d’1m80 assez raide à forte résonnance sera appréciée. Pour le silure, c’est plutôt une canne à large éventail de puissance, par exemple de 40 à 150 grammes, qui sera privilégiée, elle aussi courte, légère et maniable.
En float sur les eaux gardoises
La pêche en float-tube est autorisée sur les cours d’eau et plans d’eau de seconde catégorie, à l’exception des lacs de barrages, du Canal du Rhône à Sète et des contre canaux du Rhône. A noter que sur les plans d’eau de Vergèze, une réglementation spécifique s’applique.
Les possibilités sont donc nombreuses sur notre département pour aller s’amuser à la pêche sur ces petites embarcations !
Les parties aval de nos cours d’eau sont excellentes pour s’initier à la pêche en float tube et pour perfectionner ses techniques. C’est bien évidemment sur le Vidourle en aval de Sommières que black-bass, perches et brochets feront le bonheur des « float-tubeurs ». Les berges encombrées et nombreux bois morts se succédant sur les rives du fleuve sont excellents à prospecter depuis sa petite embarcation : en cette saison, leurres de surface, insectes souples et autres poissons nageurs sont déjà très efficaces.
Parmi les secteurs prisés dans le Gard, citons évidemment le bas Gardon, aux alentours de Remoulins, où les captures de jolis poissons ne sont pas rares : que ce soit en pêchant les berges inaccessibles depuis le bord, mais aussi en prospectant pleine eau.
Et lorsqu’on évoque les gros poissons, c’est bien évidemment le Rhône qui doit être cité : le fleuve puissant, ses lônes poissonneuses, abritent de magnifiques spécimens de sandres et de silures, sur lesquels la pêche en embarcation est très efficace.
Les floats restent aussi très intéressants pour redécouvrir les plans d’eau du département, par exemple les lacs de Bonicoli et de la Valliguière.