Surveillance des cours d’eau dans le Gard

Avec le développement de la pêche de loisir, la protection des milieux aquatiques, la mise en valeur et la surveillance du domaine piscicole départemental sont les 2 missions principales de la Fédération du Gard pour la Pêche et la protection du Milieu aquatique, appelée couramment Fédération de Pêche du Gard.

Organisation de la police de la pêche

La Police de la pêche dans le Gard est organisée autour de 3 gardes fédéraux qui exercent sur tout le territoire et une trentaine de gardes particuliers des AAPPMA. Ces gardes bénévoles des associations locales de pêche bénéficient avant d’aller sur le terrain d’une formation dispensée annuellement par la Fédération. Des patrouilles peuvent également être effectuées conjointement par les gardes fédéraux et les gardes pêche particuliers. Pour certaines opération d’envergure, il est fait appel à la Fédération de Chasse, à la Gendarmerie, à la police et à l’Office Français pour la Biodiversité.

Il s’agit de contrôler en continu 1623 kilomètres de cours d’eau classés en première catégorie piscicole et 3420 kilomètres de seconde catégorie. Près de 6000 contrôles sont réalisés au bord de l’eau chaque année, ces 3 gardes fédéraux dressent en moyenne une centaine de procès-verbaux annuellement. Les principales infractions constatées concernent la pêche sans carte de pêche, de nuit ou dans les réserves.

Une « brigade mixte interfédérale » est par ailleurs en action sur le territoire. A présent les gardes du Gard et ceux du Vaucluse peuvent patrouiller sur les rives du Rhône du département voisin.

Des sanctions qui peuvent être importantes

A noter que lors d’un contrôle, les pêcheurs peuvent demander à consulter la carte d’agrément du garde fédéral ou du garde particulier d’AAPPMA. Il n’est par contre pas possible pour le pêcheur de refuser d‘ouvrir son panier de pêche, conformément à l’article L.437-7 du code de l’environnement.

Lorsqu’un pêcheur a fait l’objet d’un procès-verbal, il encourt une amende à régler au Trésor Public après passage au Tribunal. L’amende pénale s’éteint si le pêcheur règle la demande de transaction civile de la Fédération de Pêche.

Si plusieurs infractions sont relevées, le montant des amendes se cumule.

L’amende encourue pour être en action de pêche sans carte est de 305 € au plus. Il s’agit du même montant pour la pêche en temps prohibé, la pêche en lieu prohibé (réserves) ou le non-respect de la maille. Pour la pêche de nuit, l’amende encourue est d’un montant de 180 € au plus (cette liste n’est pas exhaustive).

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Des opérations d’envergure récemment menées dans le Gard

Des braconniers ont récemment été interpellés sur les rives du Rhône, du Petit Rhône et du Canal du Rhône à Sète. Ces personnes causaient d’importants dégâts sur la population piscicole : de longs mois d’investigation ont été nécessaires pour mener cette opération d’envergure. La procédure judiciaire suivant son cours, il n’est pour l’instant pas possible de révéler plus de précisions. Mais les pêcheurs seront informés des suites de ces affaires dès que les instances judiciaires auront rendu leurs conclusions. C’est donc un travail de patience et de nombreuses enquêtes sont menées pour la protection de nos cours d’eau.

Les fédérations de pêche des Bouches du Rhône, de la Drôme, du Gard et du Vaucluse se sont par ailleurs portées conjointement partie civile auprès du Tribunal de Tarascon dans l’affaire de ventes illégales de poissons du Rhône par des pêcheurs professionnels, au début de l’année 2020 (affaire internationale).

Plusieurs mois plus tôt, c’est une équipe de braconniers quasiment professionnels venus des pays de l’est qui avaient été interpellés. 600 mètres de filets et 2 zodiacs avaient notamment été saisis auprès de ces contrevenants qui officiaient sur le Rhône.

En cette saison, les efforts de surveillance se concentrent aussi sur les zones de frayères pour les carpes. Des poissons qui peuvent être vulnérables et qui font l’objet de braconnage en période de basses eaux.

Certains secteurs du département sont en effet sensibles, connus depuis de nombreuses années pour être le théâtre d’importants actes de braconnage, et font l’objet d’une attention particulière. Malgré les efforts déployés par l’ensemble des acteurs impliqués, il sera toujours difficile d’éradiquer tous les actes malveillants. Ainsi, lorsqu’un pêcheur détecte une pratique illicite, il lui est conseillé de contacter la Fédération de pêche du Gard par téléphone (04.66.02.91.61 en semaine), ou les services de la gendarmerie.